6 févr. 2022
17h00
Église St Pierre de Steinsel
L’Héritage de Schütz

„Il était pour eux le père de tous les musiciens, à qui les Allemands étaient redevables d’avoir haussé la musique à un niveau comparable, voire même supérieur, à celui des Italiens“. Johann Mattheson écrit ces mots en 1740 en éloge à Heinrich Schütz (1585-1672), le musicien allemand le plus applaudi de sagénération. Schütz, qui dans sa vie avait enduré de nombreux malheurs familiaux, ayant enterré sonépouse et ses deux filles, fut comme un père pour les plusieurs dizaines de garçons qui rejoignirent Dresde pour servir dans la chapelle électorale. Plusieurs d’entre eux logèrent dans sa maison et devinrent ainsi de véritables membres de sa familia. Le portrait dressé par Mattheson ne relève donc pas d’une simplerhétorique d’adulation, mais est en fait très proche de la vérité.

HEINRICH SCHÜTZ

Heinrich Schütz naquit aux alentours de Gera en octobre 1585. Très jeune, Heinrich Schütz se fait remarquer par Moritz von Hessen-Kassel pour ses qualités de chanteur et son talent de musicien qui s’annoncent très prometteurs. Le Comte décide de s’occuper personnellement de sa formation, convainc les parents du jeune Schütz et prend en charge ses études de droit à Marburg ainsi que son éducation musicale à Kassel auprès de Georg Otto. En 1609, son mécène lui suggère deprendre la route pour Venise afin d’y suivre les enseignements de Giovanni Gabrieli, tant que l’illustre maître est encore vivant. Pour ce faire, il lui procure de l’argent pour deux années d’instruction et de frais courants. Gabrieli, impressionnépar les progrès de Schütz en composition et à l’orgue, pria Moritz von Hessen-Kassel d’envoyer de l’argent pour une année supplémentaire. Les liens entre les deux musiciens furent sans doute très étroits à tel point que, sur son lit de mort, Gabrieli fait don de sa bague à Schütz qu’il considérait sans doute comme un fils spirituel.

Après le décès de Gabrieli en août 1612, Schütz revient en Allemagne pour assumer la fonction d’organiste et de compositeur à la cour de Cassel, avant d’être approché par Jean-Georges I de Saxe en 1614 pour remplacer Michael Praetorius comme Maître de chapelle à Dresde. Au cours des années qui suivent, Schütz partage son temps entre Dresde et Cassel, jusqu’à sa nomination définitive au poste de maître de chapelle à Dresde en 1621, suite au décès de Praetorius. Hormis quelques courtes interruptions en Italie pour y affiner sa technique, notamment lors une période d’études avec Monteverdi (1628/29), et quelques passages à la cour du Danemark, Schütz fut en poste à la Chapelle de Dresde pendant un demi-siècle, composant de la nouvelle musique pour les services réguliers, pour les cérémonies officielles de l’État, ainsi que pour les pièces de théâtre de la cour et pour les bals masqués.

Son poste de maître de chapelle et la renommée dont il jouit lui permettent de voyager à travers toute l’Europe. Lespassages de Schütz au Danemark firent sa renommée dans toute la Scandinavie luthérienne, y compris en Suède. Un bonnombre des œuvres figurant au programme de ce concert sont conservées dans les manuscrits musicaux de la famille Düben, dont plusieurs membres (Anders I, Gustav I, Gustav II et Anders II) dirigèrent la chapelle musicale de la cour suédoise entre 1620 et 1710.

Programme
Johann Schop (ca.1590-1667)
Paduana a 6 in F
Heinrich Schütz (1585-1672)
Eile mich Gott zu erretten SWV 282
David Pohle (1624-1695)
Sonata à 6
Christoph Bernhard (1628-1692)
Aus der Tieffen
Matthias Weckmann (1616-1674)
Sonata 1 à 4
Heinrich Schütz
Meine Seele erhebt den Herren
Johann Schop
Intrada a 5
Ballett a 5
Vincenzo Albrici (1631-1687)
Omnia quae fecit Deus
Alessandro Striggio/Johann Schop
Nasce la pena mia
Johann Vierdanck (1605-1646)
Sonata à 4
Johann Theile (1646-1724)
Ach, dass ich hören sollte
Ensemble InAlto (B)
Lambert Colson
cornet à bouquin et direction
Alice Foccroulle
soprano
Marie Rouquié et Ortwin Lowyck
violons
Guy Hanssen et Bart Vroomen
sacqueboute
Anne Bernard et Ronan Kernoa
violes de gambe
Anaïs Ramage
doulciane
Christoph Sommer
théorbe
Marc Meisel
orgue

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